LA SALSAEn espagnol, salsa signifie "sauce", c'est à dire une recette qui, à partir de plusieurs ingrédients, donne une préparation crémeuse et homogène.Si nous appliquons cette définition à la danse, la salsa n'est autre que le mariage de divers ingrédients, c'est à dire un genre musical qui associe de nombreuses traditions de différents pays d'Amérique centrale et latine.Ainsi, les rythmes et les figures combinent les "saveurs" cueillies au Venezuela, en Colombie, au Panama, à Porto Rico et, par dessus tout, à Cuba, que l'on considère comme le berceau de la salsa. C'est là , en effet, au début du XXe siècle, qu'est apparu le son. Cette version plus lente et plus élégante de la rumba, et où les danseurs ne se touchent pratiquement jamais, était à l'époque fort appréciée par la bourgeoisie blanche locale.Origine de la salsaAu cours des années, le son recueillit un succès modeste à l'étranger, avec des groupes comme le Septeto Nacional de Ignacio Pinero ou le Sexteto Habanero, et quelques musiciens célèbres s'en inspirèrent pour leurs compositions. Ce fut notamment le cas pour la Cuban Overture de l'illustre George Gershwin, auteur nord-américain de la non moins célèbre Rhapsody In Blue, qui est un extraordinaire exemple de jazz symphonique. Par la suite, sans abandonner la "séparation" entre dame et cavalier, le son se mêle à d'autres rythmes pour finalement donner naissance à la salsa.Selon les historiens, de nombreux autres ingrédients ont contribué au développement de la salsa. Les apports les plus significatifs sont notamment ceux de la guaracha, danse cubaine d'origine espagnole, en vogue qu XIXe siècle, du boléro, autre danse espagnole, au rythme modéré accompagné par le son des castagnettes, parent du fandango et très populaire au XVIIIe siècle, et du merengue. Dans les années 20, la salsa désignait déjà une danse d'origine cubaine, au style lent propice au flirt, où les danseurs se touchaient à peine et exécutaient quelques pirouettes, la pirouette possède une symbolique précise : elle représente l'unité du couple, qui prend ses distances par rapport à autrui pour souligner son entente affective et amoureuse. A partir ds années 40 , la salsa subit une transformation tout à fait radicale, notamment à New York. A l'époque, la communauté latino-américaine envahissait l'ouest de Manhattan et le quartier de Hell's Kitchen ("cuisine de l'enfer"), rendu célèbre par les images de West Side Story. Tourné en 1961, avec Nathalie Wood, Richard Beymer, Rita Moreno et George Chakiris, ce film désormais classique nous offre une vision romancée de cette réalité en racontant les amours impossibles de deux jeunes gens appartenant à deux bandes rivales : les Jets, Américains blancs, et les Sharks, Portoricains émigrés aux Etats Unis. Ce sont justement les Sud-Américains de New York, Portoricains, Espagnols, Cubains, Panaméens et Colombiens, qui mêleront la salsa et les rythmes de jazz et de rythme and blues. Le nouveau genre baptisé "salsa métropolitaine", devint rapidement la véritable bannière de tous les immigrants de langue espagnol, qui adoptèrent pour exprimer l'amour, la passion et le rythme qu'ils sentaient en eux, mais aussi pour symboliser l'identitée et la fierté de tous les latinos. A l'époque, les salseros se retrouvaient à l'hôtel Saint-George de Brooklyn, puis au Cheetah, petit club de Manhattan situé à l'angle de la 52ème rue et de la 8ème avenue, pour danser sur les morceaux d'interprètes comme Ray Barreto, Johnny Pacheco, Tito Puente, Celia Cruz, Willie Colon et Pete "El Conde" Rodrigez, pour ne citer que les plus grands. Au cours des années 70, quelques artistes parviendront à faire sortir la salsa de New York pour la diffuser dans toute la planète : elle connaîtra un immense succès et deviendra alors la danse de couples d'origine latino-américaine la plus pratiquée dans le monde. Vous voulez en savoir plus ? Alors découvrez ces ouvrages ... Annuaire des écoles de Salsa dans votre ville : |